Avis juridique | À propos d'Europa | Recherche | Contact
Célébrons l'Europe! - 50e anniversaire du traité de RomeSauter la barre de sélection de la langue (raccourci clavier=2) 01/02/2008
EUROPA > 50e anniversaire > Actualités et médias > Article

Légendes et rumeurs: mettons les points sur les «i»!

Légendes et rumeurs: mettons les points sur les «i»!

07/09/07

Aujourd'hui, nous faisons toute la lumière sur un grand classique de la presse à scandales: les «idées folles de Bruxelles».

La presse populaire, titres britanniques en tête, publie régulièrement des articles à sensation sur les projets de ces «dingues d'eurocrates»: harmoniser la taille des préservatifs et celle des vêtements féminins, ou encore interdire la vente de bananes courbes.

«À cause du dernier règlement européen, les femmes britanniques vont grossir à vue d'œil!» Derrière ce titre tapageur du Daily Express se cachait en fait un article prétendant que les tailles des vêtementsEnglish allaient faire l'objet d'une harmonisation abandonnant les pouces au profit des centimètres. Or ce règlement n'existe pas: les normes européennes sont élaborées sur la base d'un accord volontaire entre les organismes nationaux de normalisation, sans la participation de «Bruxelles».

Il ne s'agit là que d'un exemple, parmi tant d'autres, d'informations fausses ou déformées que les médias colportent au sujet de l'Union européenne. Si certains de ces articles se basent sur des faits qui ont été mal interprétés ou exagérés, d'autres sont par contre inventés de toutes pièces.

C'est la presse à scandales britannique qui est la plus friande de ces histoires fantaisistes sur l'Union européenne. On a ainsi pu y lire des affabulations sur l'harmonisation de la taille des préservatifsEnglish — comme pour les vêtements, l'Union européenne n'est pas compétente pour définir ce genre de normes — ou sur l'interdiction de la vente de bananesEnglish «excessivement courbées». Cette dernière rumeur comporte tout de même un soupçon de vérité: les bananes doivent bien être «exemptes de malformations et de courbure anormale» pour figurer dans la catégorie «extra», mais l'Union n'a jamais tenté d'interdire la vente de celles qui ne respectent pas ces critères. Il ne faut par ailleurs pas oublier que ce sont les producteurs et les consommateurs qui souhaitent l'établissement de normes, et pas ces «dingues d'eurocrates» dans leur tour d'ivoire bruxelloise.

L'imagination fertile n'est toutefois pas une exclusivité britannique. Une autre rumeur est née de la plume d'un journaliste de l'hebdomadaire danois Søndagsavisen, qui écrivait que les eurocrates bénéficiaient de tarifs préférentiels pour le Viagra. Le journaliste n'avait pas jugé utile de préciser que la caisse d'assurance-maladie des institutions européennes ne rembourse la petite pilule bleue qu'aux fonctionnaires souffrant d'impuissance en raison d'une maladie grave telle que le cancer, ce qui représente une petite dizaine de personnes sur les dizaines de milliers de fonctionnaires de l'Union européenne.

Si ces histoires sont souvent drôles, elles n'en constituent pas moins un danger potentiel: en se diffusant rapidement sur le web et dans d'autres médias, elles finissent par s'ancrer dans l'opinion publique et bâtissent l'image d'une Union européenne fouineuse et autoritaire.

Mise au point

Qu'est-ce que vous pensez de l'Union européenne?

Avis juridique | À propos d'Europa | Recherche | Contact | Haut de la page